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Non, Marco Verratti n’est pas mort !




Oui j’avoue, j’ai été à deux doigts de publier ici une brève intitulée « Marco Verratti est mort ». Je me suis dit que ce tweet, les Twittos en ouvriraient la pièce jointe, même si une telle info publiée seulement sur Twitter aurait évidemment semblé louche. Mais bon, le réflexe et la curiosité aidant… Ce tweet-là, ce faux délibéré, aurait sûrement réuni un nombre de pages vues non négligeable -massif ?- mais sûrement zéro «J’aime ». Quant aux retweets… 

J’ai finalement reculé. Qu’en aurait dit Twitter ? Peut-être rien d’ailleurs : un bon test pour les modérateurs... Mais aussi il y a déjà suffisamment de fake news partout pour en rajouter encore, surtout en « jouant » avec la « mort » d’un être humain. 

Pourquoi cette idée m’est-elle venue avant de se transformer dans le titre que vous avez sous les yeux : « Non, Marco Verratti n’est pas mort !» ? Parce que mon article précédent, sur la VAR au foot, non seulement a recueilli zéro « j’aime », zéro retweet, mais aussi un volume de pages vues grotesque : 18 ! 


Des journalistes de sport pas à la hauteur 

Ce que j’en ai pensé ? Sur Twitter on trouve des journalistes de football remarquables, voire prestigieux. Mais la plupart d’entre eux ne proposent sur ce réseau aucun texte de fond, ne provoquent aucune réflexion. Il se font juste plaisir et l’avenir du foot ne semble pas les intéresser. Manque d’intérêt ou de curiosité, peur d’une (très éventuelle…) rivalité, nécessité de se détendre ? Ils postent des vidéos de belles actions de jeu et surtout, surtout, des toutous, des chats, ou leurs disques de jazz préférés. Non, sur Twitter on ne réfléchit pas, on prend du plaisir avec beaucoup de choses futiles ou polémiques. Le sensationnel aussi marche... Et le morbide ? Il y a également quelques professions de foi politiques. Seules les annonces, souvent déchirantes, de vrais décès tranchent sur le reste. 

Cela fait de la peine de voir des journalistes de sport de qualité (il n’y en a pas tant que ça en France…) ne pas soutenir des textes proposant une réflexion sur l’avenir du foot ou la démolition de son arbitrage, qui ne paraissent concerner quasiment personne. Après moi le déluge… 


Provoquer pour être vu ? 

Qu’une large partie des réseaux sociaux soit trop prompte à l’insulte ou au n’importe quoi, « d’accord » (quoique…), mais que nombre de journalistes de foot ne nous offrent quasiment aucun texte de fond et n’encouragent pas ceux qui le font, ça non, je ne l’accepte pas. Twitter est un lieu de plaisir, voilà il faut le savoir. Et la fausse mort de Verratti y aurait eu sa chance, dans le registre choc. J’ai finalement calé. Maintenant vous êtes au courant. 

Pour s’exprimer il reste les livres… J’en suis à mon cinquième. Et puis, Les Cahiers du foot, et à un degré bien moindre, Libération, me publient encore. Que demande le peuple ?

17 mai 2023
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