Source Photo prise par (FRANCEINFO / JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT)
Mais surtout, Pierre-Louis, qui m’a souvent invité à l’antenne, en radio sur Europe 1, en télé sur Sport 365 et L’Equipe 21, est un modèle d’ouverture à toutes les voix, à toutes les opinions. Son émission d’Europe « A l’air libre » était une merveille de diversité, d’écoute, de vraie curiosité de l’animateur pour les gens et pour tous les sujets. Il a donné ainsi à de nombreux intervenants, sous-diffusés par ailleurs, l’occasion de se faire connaître et entendre.
Cette liberté de ton, ces multiples compétences, les vrais débats qui étaient par lui rendus possibles, les médias actuels (surtout en radio et télévision) en manquent cruellement, formatés et sourds qu’ils sont.
J’ai eu l’honneur de passer ainsi à l’antenne d’Europe en même temps que Georges Vigarello, grand spécialiste de l’histoire du corps, du sport, de l’hygiène, et plus récemment Pierre-Louis Basse a carrément et longuement interviewé la philosophe et linguiste émérite Barbara Cassin, sur la chaîne parlementaire (LCP), avant de se retirer dans sa Normandie pour se concentrer sur les livres (c’est une superbe plume). Et aussi sans doute pour guérir le désespoir d’une terrible déception amoureuse qu’il raconte dans « Je t’ai oubliée en chemin ».
Et puis, le 26 mai, il s’est fait entendre à nouveau, dans le journal
Le Monde, avec une tribune sur la déchéance d’Europe 1. Il y décrit le déclin de cette célèbre station de radio dont il fut une des grandes voix. A l’heure où tout se ferme, Monsieur Basse continue d’ouvrir des pistes et de se battre.
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